L’environnement post-sidérurgique, ruines d’une économie florissante suite au déclin de l’activité industrielle, ont incité Neckel Scholtus à explorer les notions de mémoire, de passé et d’identité. Sachant que des questions familiales restaient sans réponse mais mériteraient d’être traitées, elle s’est lancée dans une enquête portant sur des archives familiales. L’œuvre intitulée « hommage à Etienne » fait référence à son grand-père défunt, qui commença sa carrière professionnelle en tant qu’ingénieur à cet endroit. Le projet est composé de photographies actuelles des environs du hall, – à ce jour en péril – , combinées avec des documents personnels pris autrefois. La mémoire du grand-père s’affaiblit tout autant que les traces du passé sidérurgique. Pour garder la mémoire vive, Neckel Scholtus nous propose un travail qui questionne la notion de disparition, nos vestiges et la part de l’humain qui les habite. Ce retour aux sources peut éventuellement nous empêcher de devenir nous-mêmes des victimes d’une conformité mondialisée, dénudée de tout sentiment relationnel.